Point de vue : It’s not easy

It’s not easy

asy Park est en train de passer en coupe réglée la capitale, notamment le centre ville, où tous les parkings devront être payants. Les traçages et les numérotages ont commencé à Ambondrona et à Behoririka en attendant la mise en place des horodateurs.
Seulement, Ambondrona est loin d’être un quartier commercial ou administratif. C’est un quartier résidentiel. Les gens garent leur voiture au bord du trottoir quand ils sont chez eux sans avoir à payer quoi que ce soit à qui que ce soit et surtout pas à ces «pseudos» gardiens de parking qui surgissent de nulle part dès que vous tournez la clé de contact. Ambondrona, c’est leur quartier. Même si la rue ne leur appartient pas, ils ont toujours su la gérer, mieux que la Commune.
Même topo pour Behoririka, à la seule différence que ceux qui grognent maintenant contre Easy Park, eux, ne sont pas des résidents mais des gens de passage qui ont des activités rémunérées là où ils travaillent. Le problème est le même mais il y a une nuance.
La Commune, dans son objectif d’assainir la capitale, est dans son bon droit de vouloir tout réglementer. Mais elle frappe là où ça fait mal : les finances déjà très moyennes des foyers. Effectivement, les gens ont l’habitude de donner 200 ou 400 Ar. à des gardiens de parking, mais ‘est une habitude teintée d’un peu de compassion à l’égard de ces chômeurs. La différence est qu’ils peuvent rester là des heures durant. Maintenant, s’il faut payer 500 Ar. de l’heure, tous les jours, à une société dont on ignore d’où elle sort, alors qu’on est chez soi, c’est immédiatement la méfiance et le lever de bouclier.
Sans vouloir être à la place des responsables communaux, ces gens là leur demandent de commencer plutôt par le commencement. Tout d’abord, débarrasser les rues de ces épaves qui bloquent les parkings. Ensuite de donner la chasse à ceux qui abusent du droit de parking qu’ils ont obtenu il y a 10 ans et qu’ils n’ont plus renouvellé depuis, se contentant de raturer les panneaux avec lesquels ils barrent les trottoirs. Dans le même ordre d’idée, punir les riverains qui font des parkings publics des stationnements privés en placant en plein milieu de la chaussée des blocs de pierre ou des pneus pour empêcher les autres de s’arrêter devant leur commerce. Et enfin, verbaliser et sanctionner ceux qui occupent sans vergogne les arrêts d’autobus, obligeant ces derniers à s’arrêter en plein milieu de la rue pour faire descendre ou embarquer des passagers. Là, la population et les usagers de la route sauront gré à la Commune. On le sait, it’s not easy.

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