Point de vue : Journalisme le droit à un code de protection et de promotion

Journalisme  :  le droit à un code de protection et de promotion

Désinformation, propagation de fausses nouvelles, diffamation… autant de délits habituels à la presse (on parle moins d’appels à la révolte et troubles à l’ordre public). Le Code de procédure pénale a discipliné les journalistes pendant des années, mais cela n’a pas contribué à la normalisation de la profession. On parle de Code de la Communication, mais il faut que son esprit repose justement et essentiellement sur les critères de normalité, de protection et de promotion du métier et, last but not least, de performance économique. Il ne doit pas être un Code de répression et de jugement de valeur, ou un ensemble de bons arrangements pour défendre un pouvoir politique et pour mettre au pas la liberté de presse. Et ça non !
L’avant-projet du Code de la Communication sera validé ce jour par les professionnels du métier. Parmi les grands objectifs, la dépénalisation des délits de presse. Le débat est ouvert à ce sujet. La liberté de presse est sacrée. Elle est l’essence même du journalisme et de la communication de masse. Mais elle est balisée, en premier lieu, par la déontologie et l’éthique du métier d’informer. Jusqu’où peut aller cette liberté ? Nous donne-t-elle le droit de critiquer de manière débridée allant jusqu’à fouiller dans les moindres recoins de la vie privée ?
La presse est qualifiée de 4ème pouvoir. Il est vrai qu’elle a joué un rôle de premier plan dans toutes les crises, en bien ou en mal, mais il est tout aussi vrai qu’elle est de plus en plus noyautée par la politique. La presse engagée et d’opinion, surtout la presse écrite qui se dépatouille chaque jour dans la mare aux canards, s’est installée dans le paysage médiatique. Les « phoning » versés dans l’interactivité donnent aux communs des Malgaches la possibilité de s’exprimer en toute liberté et dans l’anonymat. Ils donnent leur avis, ils informent directement, ils exposent les radios aux risques de poursuite judiciaire.
Que dire du développement d’une nouvelle forme de communication non contrôlable et qui rencontre un succès immense ? Facebook, Sms, Mail… Tout cela façonne un nouveau mode de pensée et de réaction non seulement de la part des professionnels de l’information, mais du grand public destinataire de l’information qui, lui, grâce au progrès actuel, devient non seulement consommateur, mais aussi producteur. Matière à réflexion et à agir.

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