Point de vue : Le début de l’ouverture

Madagascar a adhéré à la mise en place de la Zone de Libre Echange Continentale en Afrique. Une nouvelle initiative qui va sans doute donner un coup de pouce à l’économie du continent africain. Le rapport du Président Nigérien, Mahamadou Issoufou, d’hier à Nouakchott a été plus qu’important sur l’effectivité de la ZLECaf qui a pour vocation de libéraliser les échanges commerciaux et, par la suite, les citoyens au sein du continent. Plusieurs étapes sont franchies, malgré certains blocages constatés dans la libéralisation tarifaire et la désignation des produits. En effet, certains pays réclament cette libéralisation tarifaire à hauteur de 85%, si le taux convenu était prévu pour 90%. Mais jusqu’ici, plusieurs pays africains ont désormais ratifié l’accord de la ZLECaf par le biais de leur parlement respectif, pour n’en citer que le Kenya, le Ghana, le Rwanda et aussi le Niger. Madagascar est encore en attente de la ratification dudit texte.
Qui seront alors les pays qui bénéficieront de cet accord ambitieux de l’Union Africaine? Ce sera, certes, les pays industrialisés ou ceux qui ont des potentiels de production importants. Aucun pays membre de l’UA ne peut ainsi s’abstenir de s’engager dans cette nouvelle forme de politique économique continentale sous peine d’être en retard de plusieurs décennies dans la conquête du marché africain. Madagascar, en pleine recherche d’une révolution agricole et industrielle, ne peut pas rater son entrée dans ce marché de 1,1 milliard de consommateurs.
La ZLECaf concerne également la libre circulation des personnes, mais ne se limite pas à celle des marchandises. Un volet qui ne met pas les autorités de la Grande Île dans l’enthousiasme. Pour plusieurs raisons. Quoi qu’il en soit, Madagascar peut déjà participer à une entrée dans le marché africain qu’elle n’a pas encore conquis depuis un demi-siècle au profit du marché européen.

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