Point de vue : Le retour à la source

Le secteur primaire, et à la limite, celui du secondaire, sont les moins touchés par la pandémie de Covid-19. Jusqu’ici, le secteur de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche arrive à produire avec une bonne récolte estimée largement supérieure aux prévisions après les cyclones et inondations du début d’année. Les agriculteurs arrivent tant bien que mal à fournir les industries agroalimentaires. Le riz, le maïs, ainsi que les autres céréales connaissent un grand boom en termes de prix sur le marché des produits de collecte.
Toutefois, ces deux secteurs sont confrontés à de sérieux problèmes pour ne citer que la consommation des ménages. Les agriculteurs n’arrivent pas à écouler leurs produits convenablement sur le marché faute de demande suffisante. Il en est ainsi des produits de la pêche où les producteurs sont contraints de vendre à perte pour éviter l’avarie de leurs récoltes. Il en est de même des industriels qui peinent à décrocher des commandes fermes. Les industries textiles, entre autres, sont les plus touchés par ce problème.
Quoi qu’il en soit, Madagascar n’est pas le seul pays qui encourt des difficultés face à la pandémie du Coronavirus. L’économie mondiale est, désormais, en récession et les échanges commerciaux tournent au ralenti. Chaque pays tente, désormais, de se réorienter vers une économie centrée sur l’incitation à la consommation interne. L’Etat peut ainsi jouer un rôle prépondérant dans le cadre de cette incitation afin d’éviter l’effritement du tissu économique du pays. C’est pour dire que le retour à la source, notamment à la production agricole, s’annonce inévitable, au moins, pour assurer la suffisance alimentaire, base de survie de la population.

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