Point de vue : Le temps du respect !

Le temps du respect !

Le respect de la loi, rien que la loi ! Tels sont les propos qui tournent ces derniers temps, sur les lèvres des acteurs politiques. Les députés de l’opposition comme ceux proches du régime ont maintes fois scandé cette phrase. Le nouveau Premier Ministre, lui aussi, s’est invité dans la liste des personnalités ayant insisté sur ce sujet hier lors de sa rencontre avec les députés du 13 Mai. Il a ainsi martelé à ce que le respect de la loi prime, ce qui signifie que les hors-la-loi n’auront plus leur place dans la vie politique de la Nation.
Mais parfois, entre les paroles et les actes, il y a toujours un décalage énorme. Espérons que ce décalage va s’amoindrir, voire, disparaître pour avancer vers un réel développement du pays. Et d’ailleurs, il appartient désormais, à chaque acteur de faire preuve de respect de cette loi. A commencer par la Loi Fondamentale du pays qui dicte le respect du choix du peuple. Ce respect doit provenir des élus qui sont d’ailleurs les représentants du peuple. Respecter les élus, qui soient-ils, revient à respecter ce peuple. Et la loi de la démocratie, c’est d’accepter ce choix et non de militer contre ce choix. Alors, qu’attendons-nous pour démontrer ce respect ?
En dépit des concessions diligentées par le Président de la République, une frange des opposants à celui-ci ne semble pas abandonner. La pression est même lancée à l’endroit de leur chef politique. Dire que Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana n’ont pas signé l’accord politique ayant mené à la nomination d’un Premier Ministre de consensus et la formation d’un nouveau gouvernement s’apparente à un populisme pure et dure. D’ailleurs, ces deux chefs de parti, qui ne sont autres que les parties prenantes à la crise actuelle, ont le devoir d’expliquer à leurs partisans leur position dans cette logique politique actuelle. Rappelons que le Chef de l’Etat l’avait annoncé lors de la nomination du nouveau PM sur l’existence d’un accord et qui a été confirmée par les parlementaires du MAPAR. La question qui se pose maintenant c’est de savoir la voie que veulent tracer les acteurs politiques. Irons-nous vers l’apaisement ou, au contraire vers un effondrement de notre société ? Choisirons-nous la voie de la réussite ou de l’échec ? Allons-nous développer notre pays ou le mettre à genoux ?

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