Les dates qui fâchent
En visite officielle en France, le ministre des Affaires étrangères malgaches, Henry Rabary-Njaka a annoncé officiellement que les élections présidentielles se dérouleront le 24 novembre pour le premier tour et le 24 décembre pour le deuxième tour. Après des mois de tergiversations, les dates sont enfin connues. Mais tout de suite après cette déclaration, les réactions fusent de partout.
Les politiciens, notamment ceux de l’opposition ont exigé depuis des mois la publication des dates des élections. Les politiciens pro-régime, eux, ont déclaré que ces dates seront conformes à la Constitution malgache. Et voilà qu’à Paris, à un journaliste étranger, le ministre des Affaires étrangères les ont subitement révélées. Au lieu d’être soulagés par cette publication des dates élections, les politiciens malgaches n’ont pas tardé à fustiger cette annonce qu’ils qualifient de prématurée.
Et à la plus grande surprise des observateurs de la vie nationale, le Premier ministre n’était pas d’accord avec cette révélation du MAE. D’après lui, nous devrions attendre l’adoption des nouveaux projets de loi organique pour être, justement, fixés sur les dates exactes des élections présidentielles. L’on attend que ces lois soient adoptées pour que le gouvernement puisse adopter, en Conseil des ministres, un décret portant convocation des électeurs.
Les opposants, pour leur part, sont choqués par le fait que le MAE malgache ait choisi la France pour faire cette annone et d’autre part, que ce ministre n’ait pas attendu l’adoption des nouveaux projets de loi organiques relatifs aux lois électorales pour révéler des dates. En dépit de cette mésentente entre les membres du gouvernement, l’on s’aperçoit que les choses bougent à Madagascar. Les réunions au Parlement apporteront davantage de précisions sur ces dates des élections.
