Point de vue : Les premiers pas qui comptent

Les premiers pas qui comptent

Le chef de l’Etat malgache fera de son séjour parisien une occasion pour parler  avec les décideurs politiques et économiques français hors front desk. La France reste et restera le partenaire privilégié de Madagascar de par les liens historiques et économiques qui unissent les deux pays.
Bienveillante sous la Transition,  la France a changé de braquet  depuis deux  années. Elle reste toujours sur son quant à soi quant à Marc Ravalomanana, l’ancien Chef d’Etat, qui a mis à mal  beaucoup d’intérêts français durant ses deux mandats.  En 2009, la France a «sauvé » Rajoelina en lui offrant sa protection à l’Ambassade, alors que Marc Ravalomanana était sur le point de « neutraliser » le mouvement du 13 mai.
Cette prise de position officieuse  du régime de Sarkozy, principalement de l’Elysée, a vite renversé la vapeur. Et la bienveillance de la France a aidé le régime de Transition à se maintenir malgré tout. On savait que la France, même si elle ne le disait  pas officiellement, redoutait le retour au pouvoir de Marc Ravalomanana.  Et, apparemment, les choses n’ont pas encore beaucoup évolué. Autre chose, par les propos tenus de certains diplomates français, la France ne voyait plus d’un bon œil  les agissements des proches d’Andry Rajoelina.
L’avènement au pouvoir de Hery Rajaonarimampianina, nouveau Président élu,  change la donne.  L’ancien Grand  argentier avait  déclaré qu’il est l’homme du changement. Il  doit rassurer la France et s’assurer aussi de son soutien, comme il l’a fait aux Etats-Unis. La conférence avec UbiFrance est importante. Madagascar a besoin du réseau de cet organisme. UbiFrance est une porte ouverte permettant aux PME françaises d’investir au pays.
Hery Rajaonarimampianina fait le premier pas  pour marquer notre retour dans la grande famille internationale. C’est à nous de nous expliquer, de nous promouvoir. Méritons-nous d’être aidés ?  Il nous appartient alors de prendre l’initiative.  En termes d’aide, d’autres « dossiers » nous concurrencent  pour ne parler que du conflit russo/ukrainien, de la guerre civile en République Centrafricaine, en Syrie, en Libye. La liste n’est pas exhaustive.

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