Point de vue : Les récidivistes

Les récidivistes

Les tergiversations et les querelles en tous genres sans oublier les critiques mal fondés frisant l’insulte. Tels ont toujours été le quotidien de la sphère politique de notre pays. «Sans moi, ce sera le déluge» se vantait un ancien Président de la République de l’époque alors qu’il venait de sortir d’un bureau de vote. Malheureusement il n’a pas été reconduit et le déluge se réalisait : barrages économiques, assaut contre la résidence d’un gouverneur, destructions de ponts, formation de milices militaires et paramilitaires, trafics de carburants,… Les guets-apens et les conflits fratricides entre les éléments des forces de l’ordre étaient innombrables. C’était le chaos ! Tout cela à cause de dissensions politiques.
Mais les Malagasy ont pu surmonter le stade de bains de sang à cause des conflits politiques 10 années plus tard. En 2013, le modèle de Madagascar en matière d’apaisement électorale a été applaudi par l’ensemble de la communauté internationale. La population malagasy a agi de manière responsable lorsque les résultats ont été proclamés en 2014 et le nouveau Président investi en janvier de la même année. Certes, les tergiversations étaient là mais moins importants puisque chaque acteur politique ont su se ressaisir et songer à l’avenir de notre Nation.
A l’aube des élections présidentielles, voilà que les vieux démons se réveillent. Les anciennes pratiques resurgissent. Ce sont toujours les mêmes acteurs qui sont là. Les mêmes fauteurs de troubles, les mêmes spécialistes de coup d’Etat constitutionnelles comme extraconstitutionnelles sont toujours présents. Pire encore, des ennemis très habiles aux renversements de régime et aux troubles à l’ordre public se sont alliés et se sont érigés contre le régime. Est-ce pour rééditer leurs expériences notoires ? En tout cas, le pays a plongé dans la misère pendant leurs règnes et ce n’est pas aujourd’hui qu’ils peuvent apporter des solutions pérennes. L’heure est à la réforme, au développement et à l’expansion. Ce n’est pas avec les troubles et les querelles que le pays peut se relever.

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