Bovidés : Des mesures sur la FIB pour assainir la filière

Bovidés : Des mesures sur la FIB pour assainir la filière

La filière bovine fait partie des secteurs dans lesquels règnent des réseaux mafieux. Généralement, les voleurs de zébus se procurent des Fiches Individuelles de Bovin (FIB) pour blanchir les bovidés volés afin que ces derniers puissent être facilement commercialisés. Pour assainir le secteur, des mesures doivent être prises concernant ces FIB.

La Fiche Individuelle de Bovin ou FIB constitue une sorte de carte d’identité du bovin. Elle comporte entre autres des informations sur le sexe, le type racial, l’âge et la boucle d’identification de l’animal. S’y ajoutent les signes particuliers distinctifs ainsi que les informations sur les vaccinations, sans oublier les noms et cordonnées des éleveurs et propriétaires successifs, entre autres. Dans le bulletin d’informations du ministère des Finances et du Budget, il est indiqué noir sur blanc que des mesures sont prises par ce département pour assainir la filière bovine dans laquelle la corruption et les malversations règnent. Des dispositions sont prises en vue de maîtriser tout risque de détournement des valeurs fiduciaires telles que les Fiches Individuelles de Bovins.
A noter que les FIB sont produites par l’Imprimerie Nationale de Madagascar, organisme rattaché au ministère des Finances et du Budget. Mais ce n’est pas à ce niveau que se trouve la faille. Acheté à 65.000 Ar auprès de l’Imprimerie, le carnet de FIB peut être vendu jusqu’à 400.000 voire 500.000 Ar dans certaines régions, a fait constater Jean Angelson Randriamboavonjy, Directeur de l’Imprimerie Nationale. Seuls les chefs de régions sont autorisés par les textes règlementaires à s’approvisionner en FIB auprès de l’Imprimerie Nationale. Toutefois, ils peuvent désigner des mandataires pour ce faire. Et c’est là que les magouilles diverses commencent à trouver leurs sources. Certains trouvent un moyen de détourner les documents vierges, qui servent par la suite à blanchir des zébus volés, peut-on lire dans le Bulletin d’Information sus cité. En outre, la sécurité des FIB n’est pas du tout assurée quand elles sont transportées par des mandataires qui ne sont pas escortés dans leur mission.
L’on apprend que l’année dernière, des vétérinaires à Antsirabe ont fait part de l’existence de 1000 fausses FIB et ce n’est pas un cas isolé. D’où la nécessité d’améliorer les caractéristiques techniques des valeurs fiduciaires par le renforcement des éléments de sécurité comme l’hologramme. Les dispositifs de contrôle seront par ailleurs renforcés depuis l’acceptation de commande, passant par la phase de production et d’emmagasinage, jusqu’à la phase d’expédition de ces FIB.
L’Imprimerie Nationale collabore par ailleurs avec la gendarmerie nationale pour échanger les informations utiles afin d’endiguer le fléau sur le blanchiment de bovidés. Bien que des améliorations doivent être apportées pour que le logiciel puisse être performant, un Système Intégré de Gestion de l’Imprimerie Nationale a également été mis en place.

C.R

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