Point de vue : L’OIF ratisse large

L’OIF ratisse large

Après son séjour à Madagascar, Michaëlle Jean, la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a visité l’Île Maurice avant un séjour aux Seychelles.
L’Île Maurice, une des puissances émergentes de l’Océan Indien, a pour langue officielle l’Anglais si la majorité de la population s’exprime en créole et utilise quotidiennement la langue française. Elle a préféré rejoindre l’OIF en quittant avec fracas le Commonwealth en 1976. Contrairement à la République des Seychelles qui joue sur les deux tableaux en étant membre du Commonwealth et en rejoignant, plus tard, l’OIF.
Laquelle des deux organisations est la meilleure ? Sans entrer dans les détails, l’on peut dire qu’il ne faut pas choisir. L’OIF comme le Commonwealth sont deux organisations qui veulent chacune que leurs membres tirent bénéfice de l’histoire commune comme du partage de la langue, le français ou l’anglais.
Mais il n’en demeure pas moins que les opérations de charme existent. L’Océan Indien est d’ailleurs une zone stratégique au sens propre du terme, que ce soit économique, militaire ou autres. Si les USA ont déjà Diego Garcia, les Français, à part Djibouti et La Réunion, veulent exploiter à fond les Îles éparses. Les Anglais, s’ils n’ont pas de territoire dans l’Océan Indien, peuvent se féliciter d’avoir les Australiens et lesNéo-Zélandais dans le sud qui sont membres du Commonwealth et qui ont comme chef d’Etat la reine Elizabeth II d’Angleterre. L’Afrique du sud, à l’Ouest, est un allié sûr et tous les autres pays de la partie Nord de l’Océan Indien sont à majorité anglophone, à part quelques exceptions.
Forte de ses 54 états-membres de plein droit, l’OIF peut encore s’attendre à d’autres candidatures. A ces états membres s’ajoutent en effet 3 membres associés (Chypre, Ghana et Qatar) et 23 pays observateurs qui peuvent devenir plus tard des membres à part entière.

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