Point de vue : Politique d’austérité : où en est-on ?

Le régime veut coute que coute limiter les dépenses de l’État, même s’il faut remettre en cause les institutions de la République. La volonté est bel et bien présente lorsque le Chef de l’État a promis de réduire d’un tiers le nombre des membres du gouvernement dès son arrivée au pouvoir. C’est également le cas lorsqu’il a décidé de réduire le nombre de Sénateurs à 18.
Mais aucun signe pour la suite.
En termes d’austérité, si les dépenses publiques doivent vraiment être réduites, il ne faut avoir aucun état d’âme.
Les parlementaires de la chambre basse sont représentés à travers les districts. Une structure qui n’est aucunement prévue par la Constitution. Alors, pourquoi ne pas les représenter au titre des régions?
Toujours en parlant de districts, 119 services déconcentrés sont installés sur l’étendue du territoire national. Il est incompréhensible de mettre en place ces services alors que d’autres structures similaires sont déjà installées dans les régions à l’instar des préfectures. Cette lourdeur des structures administratives mérite des questions.
Et pour aller encore plus loin dans la volonté d’austérité, des institutions étatiques jouissent d’un budget pharamineux qui est souvent ignoré par l’opinion. Dans la loi de finances, entre 2018 et 2020 par exemple, le budget de la Présidence passe de 132 milliards Ariary à 210 milliards Ariary pour des raisons encore floues pour les observateurs.
Tout ceci pour dire qu’il faut une sérieuse réflexion si nous voulons un réel changement pour ce pays. Un changement qui demande des consultations inclusives et des solutions adaptées à notre société.

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