Point de vue : Quand le marché international dicte sa loi !

C’est désormais, chose faite ! Le ministère de l’Industrialisation et du Commerce a imposé un prix maximal pour les produits de première nécessité à Madagascar. L’huile de table, la farine, le sucre et le riz sont les principaux produits concernés.
Précisons que pour les produits importés, la hausse des prix des PPN sur le marché mondial est la première cause de la flambée des prix aux consommateurs. La tonne de sucre est à 500 USD depuis ces derniers jours contre 418 USD au mois de juin dernier. Ce qui signifie que le prix départ du sucre importé est de 1.900 Ariary le kilo hors fret, assurance et droit de douane. L’huile de soja connait également le même sort puisque le cours mondial aujourd’hui est de 60 cents le pound soit 1,20 USD le litre contre 1,08 USD le litre au mois de juin dernier. Depuis son pays d’origine, l’Inde ou le Pakistan, l’huile de soja en vrac s’achète à 4.500 Ariary le litre sans les frais de transport, l’assurance et les taxes d’importation.
Les importateurs, les grossistes et les collecteurs sont désormais pris pour cibles dans cette hausse des prix des PPN sur les étals. Certes, des commerçants tentent d’afficher un prix actualisé sur d’anciens stocks de marchandises non écoulés. C’est certainement un délit qui impacte sur les consommateurs malgaches… Mais dans la majorité des cas, les importateurs et les distributeurs de gros ne peuvent pas vendre à perte lorsque le cours international dicte les prix. Des cours mondiaux qui montent en flèche suite à la reprise économique et surtout à la destruction de certaines récoltes causée par le changement climatique.
Les importateurs sont également confrontés à une forte hausse mondiale du fret maritime due à la relance du commerce international.
A tout cela s’ajoute le glissement du taux de change. Le cours moyen pondéré de l’USD est passé de 3.810 Ariary le 30 juillet à 3.840 Ariary le 30 août.
Toutes ces raisons expliqueraient que la mise en place depuis un an, de la société d’importation State Procurement Madagascar (SPM) ne parvient toujours pas à stabiliser les prix des PPN auprès des détaillants. La situation semble hors de contrôle. L’huile de table, entre autres, a connu une hausse de 80%, le riz de 25% et le sucre de 30%.
Stabiliser les prix des PPN reste donc une gageure. Mais certaines actions pourraient aider à y parvenir comme le suivi du circuit de distribution avec un contrôle à tous les niveaux pour contenir les fluctuations des prix.

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