Point de vue : Un bon dialogue repose sur le principe citoyen

Un bon dialogue repose sur le principe citoyen

Dialogue ? Quel dialogue… Un dialogue de sourds semble prévaloir entre l’Etat et les groupements d’opérateurs économiques sur l’ACD. Une redevance sur les importations de marchandises (et concernera aussi, à terme, les exportations) qui, dans la mise en place, semble ne pas faire l’unanimité. La mésentente sur le sujet ressemble à un fossé qui s’agrandit de jour en jour. Les opérateurs réclament son annulation pure et simple.
Au-delà du débat sur l’ACD, se profile un autre : celui de la fiscalité à Madagascar. Les services fiscaux n’enregistrent que moins de 10% en termes d’imposition au niveau des recettes. Ce qui est très bas. Car un pays est financé, principalement, par les rentrées fiscales directes ou indirectes. Ces recettes proviennent des diverses taxes que doivent payer les opérateurs et tout autre citoyen dénommé contribuable et des rémunérations diverses prélevées sur les fiches de paie… Cela fait des milliards, mais toujours insuffisant par rapport aux besoins du pays.
Le gouvernement est obligé de chercher de l’argent par des emprunts divers à l’extérieur avec des organismes internationaux comme le FMI, la Banque Mondiale, l’UE, la BAD… ou même avec des Banques privées… Et au niveau national, il lance des Bons du Trésor. Bref, le pays s’endette. Et il faut se mettre ceci en tête : le pays, c’est la population. En d’autres termes, les 20 millions de Malgaches s’endettent à leur insu.
En fait, selon des économistes, c’est le sens des mots « Nation » et « citoyen » qui fait défaut. Car, si bien assimilées, ces notions génèrent ce qu’on appelle la solidarité nationale. Aux Etats-Unis, JFK a bien résumé ce sentiment. L’important n’est pas ce que le pays fait pour moi, mais ce que je fais pour le pays. Un bon dialogue entre Etat et Privé doit reposer sur ce bon principe citoyen. Le citoyen est appelé « contribuable ». Car il contribue en payant son impôt au développement de son pays, de sa région, de sa commune, de son fokontany. Au final, de son foyer. Donc, de sa propre personne. Malheureusement, cette chaîne du développement n’est ni appliquée, ni comprise.

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