Point de vue : Un dénigrement de trop

Point de vue : Un dénigrement de trop

Oser dire que les journalistes sont répugnants, littéralement parlant, c’est s’attaquer au monde de la presse et même au métier proprement dit. N’y avait-il pas un autre moyen d’exprimer son mécontentement que de s’attaquer à l’intimité d’autrui et, particulièrement, des journalistes ? « Ces journalistes puent des aisselles», a déclaré publiquement dans un palais d’Etat une députée issue d’un groupement politique.
Mais dans toute cette histoire, celle-là est-elle aussi saine et propre au sens direct du terme comme au sens figuré ? Il faut dire que même les politiciens véreux, hostiles aux journalistes, n’ont jamais évoqué des propos de la sorte. Espérons que la parlementaire en question soit réellement clean et avide de toute velléité de soupçons de « répugnance » éventuelle. Ceci est valable au sens strict comme au sens large.
L’Assemblée Nationale est un hémicycle de la démocratie. Mais démocratie et liberté d’opinion ne signifient pas « dénigrement » et « déshonneur ». Le respect d’autrui s’impose dans une démocratie avancée et moderne. Rappelons que la liberté de soi commence là où s’arrête celle des autres. Et sous un autre aspect, comme le disait Victor Hugo : « La liberté commence où l’ignorance finit ». Eh oui, alors nous voulons la liberté et donc nous ne serons plus ignorants ! Les journalistes vont être plus méticuleux et plus fouineurs puisqu’ils vont réclamer cette liberté.

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