Prix du carburant : Non aux subventions des compagnies pétrolières

Les consommateurs se perdent en conjectures et ne savent plus à quel saint se vouer devant l’inflation galopante qui prévaut en ce moment. Autant de maux qui puisent leur origine dans la hausse de prix des carburants.

“L’octroi de subvention aux compagnies pétrolières n’est plus permise à Madagascar”, a insisté hier Lantoniaina Rasoloelison, ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures. Une réaction qui fait suite à la revendication du Mouvement des Citoyens contre l’Inflation (MCI), le Réseau National de Défense des Consommateurs (RNDC) et l’Union des Coopératives des Transports Urbains (UCTU) portant sur une baisse des prix du carburant. Pour parvenir à une telle baisse, il faudra que l’État subventionne les compagnies pétrolières, ce qui serait selon les propos du Ministre, une «subvention à l’aveugle».
Il faut éviter «de retomber dans les pièges des subventions sur les produits pétroliers qui se sont avérés très mal ciblés alors qu’ils sont vraiment budgétivores» selon les précisions apportées par Patrick Imam alors qu’il occupait le poste de Représentant Résident du Fonds Monétaire International à Madagascar.
D’autres associations de consommateurs proposent d’appliquer la vérité des prix pour les particuliers et d’accorder des prix plus avantageux aux transporteurs de personnes et de marchandises qui détiennent des cartes professionnelles pour éviter que le prix à la pompe n’engendre une hausse du coût de la vie. Pour le ministre Lantoniaina Rasoloelison, l’octroi de subventions aux transporteurs constitue déjà une mesure prise par l’Etat pour éviter que les consommateurs ne dépensent davantage.
C’est également dans le souci de préserver, autant que possible, le pouvoir d’achat des consommateurs que l’Etat, en collaboration avec les pétroliers, a mis en œuvre un système de lissage des prix amortissant l’impact sur les prix à la pompe, de l’évolution des paramètres internationaux.

Haro sur les spéculations

Si un ajustement (+50 Ar/ litre) des prix à la pompe a été appliqué depuis le 1er Août dernier avec le super carburant à 4.100 Ar , le gasoil à 3.450 Ar et le pétrole à 2.530 Ar, une hausse vertigineuse du prix des produits pétroliers est constatée dans les régions productrices de vanille comme la SAVA. Le carburant se fait rare dans les stations et se vend désormais au noir avec un écart de 4000 Ar en plus qu’auprès des stations. Cela engendre une spirale de hausse dans le quotidien des habitants de ces localités. «L’État ne reste pas indifférent. Des mesures seront prises incessamment», a indiqué le Ministre.

C.R

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