Publication sur Facebook : Arrestation du vice-président du KMF CNOE

Le vice-président du KMF/ CNOE-Education des citoyens, Herman Rakotomalala a été arrêté à Ambovombe hier matin, puis acheminé vers Toliara. Selon les explications de ses proches, le motif de cette arrestation inscrit sur sa convocation concerne une affaire de cybercriminalité.
Selon les informations reçues, Herman Rakotomalala aurait publié sur Facebook des critiques sur l’arrêt des travaux du stade de Kira à Tuléar en janvier sur la page de « JTM ». Les forces de l’ordre lui auraient déjà demandé de retirer ses publications et de fermer le groupe JTM le 31 janvier. Herman Rakotomalala a alors expliqué qu’il n’est pas le seul administrateur de ce groupe donc il lui était impossible de le fermer. Ce serait la raison de son arrestation d’hier.
Le KMF/ CNOE-Education des citoyens a immédiatement réagi dès que le comité a été mis au courant de la situation. Le comité constate que la liberté d’expression est bafouée. Le KMF-CNOE affirme que cette arrestation est une violation de la Constitution de la Quatrième République, en se référant notamment à l’article 10 disposant que « les libertés d’opinion et d’expression, de communication, de presse, d’association, de réunion, de circulation, de conscience et de religion sont garanties à tous et ne peuvent être limitées que par le respect des libertés et droits d’autrui, et par l’impératif de sauvegarde de l’ordre public, de la dignité nationale et de la sécurité de l’Etat ».
Madagascar fait également partie des signataires de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui stipule dans son article 19 que « tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ».
Le KMF-CNOE estime que la publication en question ne reflétait aucune menace ni pour la sécurité, ni pour la population, ni pour le pays. Elle n’émettait aucun propos diffamatoire. Par conséquent, il exige la libération immédiate et inconditionnelle d’Herman Rakotomalala ainsi que l’arrêt inconditionnel de tout harcèlement des citoyens qui expriment leurs opinions.

L.R

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