Recensement de la population : 30 millions USD de la Banque Mondiale pour l’INSTAT

Recensement de la population : 30 millions USD de la Banque Mondiale pour l’INSTAT

Les statistiques jouent un rôle majeur en ce sens qu’elles constituent un outil de prise de décision, de planification de développement. A Madagascar, de nombreuses données statistiques, comme celles qui portent sur le nombre de population sont obsolètes. La Banque Mondiale fait en sorte que Madagascar dispose de statistiques plus fiables.

“La Banque mondiale alloue un financement de 30 millions de dollars au nouveau recensement de la population et de l’habitat, de manière à mettre à jour des données réelles sur la pauvreté et améliorer les statistiques économiques de base à Madagascar”. Il s’agit d’un crédit de l’Association Internationale de Développement (IDA) qui permettra non seulement de renforcer les capacités de l’Institut National de la Statistique (INSTAT) mais également de lui permettre de produire des statistiques de qualité. Grâce à cet investissement, les autorités du pays seront en mesure de baser leurs efforts de réduction de la pauvreté sur des données à jour et reflétant les conditions de vie réelles de la population.
Madagascar accuse des retards importants sur un certain nombre de produits statistiques essentiels. Le dernier recensement de la population remonte en 1993, ce qui affaiblit considérablement le système statistique dans son ensemble et nuit plus particulièrement à la rigueur des efforts de planification, de suivi et de gestion en matière de développement.
«Le fait de disposer de données actualisées permettra de concevoir des politiques et des programmes plus adaptés. Par exemple, si l’on connaît précisément la répartition géographique de la population, on peut élaborer de meilleurs plans d’urgence en cas de catastrophe naturelle et mieux planifier les investissements pour améliorer la fourniture de services essentiels », selon les explications de Maria Dolores Arribas-Banos et Abdoullahi Beidou, responsables du projet auprès de la Banque mondiale.
Selon la Banque Mondiale, ce projet se concentrera sur les besoins les plus urgents en matière de collecte, d’analyse et de diffusion des données. Un nouveau recensement de la population et de l’habitat doit être organisé fin 2017, tandis que deux séries d’enquête sur les revenus, les dépenses et le niveau de vie des ménages seront menées en 2018 et 2021 prochains. Le projet a également pour objectif de contribuer à la mise à jour des comptes nationaux et de l’indice des prix à la consommation.

RGPH

A noter que le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) devrait se tenir tous les 10 ans. Mais compte-tenu de la conjoncture qui prévaut dans le pays entre autres, aucun recensement général de la population n’a pu avoir lieu depuis 1993. La conjoncture ainsi que le coût faramineux de cette opération n’ont pas permis une réalisation périodique. Le RGPH constitue pourtant un outil fondamental de bonne gouvernance de par ses possibles utilisations dans la prise de décision et de planification à tous les niveaux. A l’issue dudit Recensement Général de la Population et de l’Habitat, le Système National Intégré de Suivi Évaluation (SNISE) devrait pouvoir disposer, pour la première fois depuis près de 20 ans, d’informations récentes et à jour sur l’état et la dynamique de la population.

C.R

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