Point de vue : Les violences scolaires encore à la mode ?

Les violences scolaires  encore à la mode ?

Ce fut la consternation générale hier lorsqu’une publication montrant des élèves tabassés par une enseignante avait été diffusée sur les réseaux sociaux. Rouée de coups, l’une des écolières, victimes de ces voies de fait, s’est contentée d’encaisser les giffles de la personne sensée lui apprendre les bonnes manières et non la violence.
Les réactions de condamnations s’enchaînaient tellement que le ministère de l’Education Nationale ne pouvait plus se taire. Sur sa page Facebook, le ministère en question a annoncé des mesures appropriées. Mais face à cette situation, des sanctions s’imposent. Est-on en voie de revenir à la préhistoire ? De tels actes sont-ils permis à l’heure où Madagascar veut avancer vers l’ère moderne et celle du développement ? Certes, la réponse est non. La violence en milieu scolaire ne doit plus avoir sa place dans notre pays. Même si la protection des enfants reste un domaine assez discret dans le pays, il ne faut pas non plus en profiter, mesdames et messieurs les enseignants. Il y a mille manières de corriger et de punir. Il y a, certes, l’adage malgache « ny zaza tsy hitsitsiana rotsakazo », mais il n’est plus adapté à notre époque. Nos lois et notre environnement ne le permettent plus.
Les enfants et les jeunes scolarisés méritent-ils d’être punis par des coups ? Il y a « erreur sur la personne». Ce sont plutôt les trafiquants, les criminels, les violeurs… qui méritent de telles punitions. Ces ennemis de la nation, qui ne sont que les fruits de l’imperfection, si l’on puisse dire ainsi. La répression devrait s’adresser aux bandits et autres malfrats qui nuisent à l’harmonie de notre société. Quoi qu’il en soit, la violence ne doit pas être infligée ni aux enfants ni aux jeunes. Il y va de la préservation de leur avenir.

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