Transports publics : Les passagers aussi devraient être sanctionnés

« Le respect des règles doit faire partie du quotidien et ne pas se limiter au contexte d’urgence sanitaire», selon les précisions apportées par Jean Louis Emile Rakotonirina, président de la coopérative de transport Tselatra. Il reconnait toutefois que les sanctions infligées aux transporteurs depuis lundi dernier sont sévères. En l’espace de 2 jours, une dizaine de véhicules appartenant à cette coopérative ont été mis en fourrière et les conducteurs et receveurs ont été enfermés au violon.
Il proteste contre la mise en fourrière dès lors qu’un ou des passagers ne portent pas leur masque, avec ce que cela engendre comme impacts financiers et amendes. La mise en fourrière pour un véhicule coûte 200.000 Ariary « C’est une mesure anti-économique ! », s’insurge-t-il. Il estime par ailleurs que le contrôle du port de masque dans un véhicule de transport en commun ne devrait pas seulement relever des responsabilités du receveur ou du conducteur, mais également de tout un chacun. Si les passagers portent leur masque à l’entrée du véhicule, il arrive qu’ils le retirent une fois assis sans que le receveur ne s’en aperçoive. «Le chauffeur, pour sa part, n’est pas en mesure de se retourner à tout bout de champ pour s’assurer que tous ses passagers portent correctement leur masque ». Notre interlocuteur estime que les forces de l’ordre devraient plutôt sanctionner directement les passagers récalcitrants.
Le président de la coopérative Tselatra s’est également exprimé sur l’utilisation de gel hydroalcoolique dans les transports en commun. A titre de rappel, à la reprise des activités des transports en commun, l’utilisation de gel a été rendue possible grâce à la donation faite par l’Association Fitia. Mais plus tard, les transporteurs devaient le prendre à leur charge. Ce qu’ils n’étaient n’étaient pas en mesure de le faire. La prévention devant être prônée, la coopérative Tselatra a reçu un important lot de gel désinfectant, fruit de la collaboration avec ses partenaires issus du privé. «Tous les véhicules de la coopérative Tselatra (Lignes 146, 147 et 178) auront leur part d’ici jeudi ». Jean Louis Emile Rakotonirina suggère par ailleurs que la désinfection des véhicules, actuellement à la charge de l’Etat, soit confiée aux transporteurs pour des raisons pratiques. «L’idéal serait de désinfecter les véhicules à chaque voyage pour une protection optimale », conclut-il.

Claudia R.

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