Point de vue : 48 ans déjà !

13 Mai 1972 – 13 Mai 2020. Il y a 48 ans, Madagascar a connu son premier mouvement populaire qui a tourné à l’émeute. Un simple mouvement estudiantin a modifié le cours de l’histoire et a fait chuter le régime Tsiranana. Répressions, arrestations, puis déportation de jeunes étudiants… qui ont abouti à des morts d’hommes. De nouvelles têtes ont depuis émergé dans la sphère politique de la Nation. Et ce fut l’époque où l’Armée a été propulsée par la rue pour diriger Madagascar.
48 ans plus tard, les cicatrices de ce mouvement ne sont toujours pas effacées. Les relations de Madagascar avec l’extérieur se sont détériorées depuis, notamment celles avec la France. La malgachisation, la série de nationalisations, l’émancipation du socialisme, entre autres, sont autant de lourdes conséquences pour ne citer que la suspension des projets de développement de la France au profit de Madagascar qui mis à genoux l’économie du pays.
Madagascar est actuellement en quête de reconnaissance internationale de son remède traditionnel amélioré, le Covid-Organics. Du moins, certains pays africains tentent de « sauver le soldat Rajoelina » dans cette épopée. Une aventure louable, mais risquée, qui a alimenté le feu du nationalisme et du panafricanisme ces derniers jours. Comme si l’histoire recommençait! N’oublions pas, en revanche, que le monde s’inscrit dans une politique de mondialisation où toutes les Nations sont interdépendantes et qu’aucune d’entre elles ne peut vivre en autarcie. Pour preuve : l’économie du monde frappée par la contagion de la pandémie du Coronavirus.
Tout ceci pour dire que Madagascar dispose de toutes les potentialités pour réussir. La politique peut servir de levier du développement humain tout comme elle peut servir d’outil de destruction massive. Maintenant, l’on s’attend à ce que la Grande Île se relève et prenne sa place dans ce monde où le capital financier s’est implanté au détriment du capital humain.

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