A maintes reprises, des ressortissants malagasy n’ayant pas pu rentrer au pays avant la fermeture des frontières, ont tiré la sonnette d’alarme pour qu’un rapatriement soit effectif. Leur cri a bien été entendu par l’Etat, à en croire les propos du ministère des Affaires Etrangères. Toutefois, le rapatriement n’est pas évident.
Environ 1.200 de nos compatriotes sont bloqués à l’étranger en raison de la fermeture des frontières due à la pandémie du Covid-19. Certains y sont pour des stages, d’autre en cours de missions ou autres. « A l’heure actuelle, il est encore difficile de procéder à leur rapatriement », a annoncé hier à Ivato, Djacoba Tehindrazanarivelo A.S Liva, ministre des Affaires Etrangères, en marge de la remise de don de Tambavy CVO de l’Etat malagasy à l’Union des Comores.
« Il ne devrait pas y avoir de discrimination. Une fois que l’on rapatrie quelques-uns, on devra appliquer la même mesure pour tous. Où et comment pourrait-on placer en confinement 1.200 personnes?…», s’est demandé le chef de la diplomatie malagasy. « S’ils rentrent chez eux, les mêmes problèmes qu’auparavant vont se reproduire. Dans l’opinion publique, on entendra dire que c’est en raison du retour de ces compatriotes dans telle ou telle localité donnée que le coronavirus se propage. Il vaut mieux donc prévenir que guérir».
Le ministère des Affaires Etrangères est en possession de toutes les données sur les ressortissants malagasy bloqués à l’étranger, notamment aux Etats-Unis, en Inde, en France en Afrique. Ces ressortissants malagasy sont en effet tenus de s’enregistrer auprès de nos ambassades à l’étranger pour que des aides substantielles puissent leur être octroyées. Les uns n’ont plus de nourriture, d’autres n’ont nulle part où se loger et c’est à l’ambassade de leur prêter main forte en cette période difficile de crise sanitaire.
Claudia R.
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