Point de vue : L’insécurité gagne du terrain

La sécurité à Madagascar laisse encore à désirer. Les attaques à main armée et les vols avec violence se font fréquents depuis quelques années. Le pire, le kidnapping est devenu un phénomène habituel qui n’étonne plus personne. Les Indopakistanais en sont les plus affectés et les ravisseurs ne choisissent généralement pas l’âge des otages, que ce soit enfant ou adulte. Mais ces derniers temps, les Malgaches sont, eux aussi, devenus la cible des ravisseurs. L’on dirait que ces derniers ont appris un nouveau mode opératoire pour se faire de l’argent facile.
Il ne se passe un jour sans que les médias ne relatent l’insécurité dans telle ou telle Commune. Les attaques les plus diffusées sont celles qui se déroulent dans les centres villes, mais l’on n’imagine même pas les réalités de la vie des gens de brousse, loin des médias.
Oui, on sait que dans le monde entier, même à New York, des attaques se produisent chaque jour. Mais, ce qu’il faut savoir, c’est que ni ces violences, ni les kidnappings ne rentrent pas dans les us et coutumes malgaches. Les Malgaches sont des personnes pacifiques qui n’aiment pas la violence. Enlever des personnes pour une rançon n’est même pas inimaginable chez nous. Mais voilà, avec les pratiques occidentales et pour gagner de l’argent, des gens de nature pacifique peuvent devenir dangereux et capables de tout.
Un changement de mentalité est vraiment requis afin de faire bouger les choses à Madagascar. Mais qui va nous initier à un tel changement ? La base de tout est l’Education. Quand l’Education ne va pas, le pays tout entier est malade. Et l’on voit bien que l’Education traverse une période difficile au vu de la grève persistante des enseignants. Les différents dirigeants qui se sont succédés dans le pays n’ont pas donné la priorité à l’Education. Chaque ministre voulait apporter une réforme qui est loin d’être adaptable à la réalité malgache.
La pauvreté n’est pas une excuse pour tout permettre. Et d’ailleurs, un proverbe disait que «La pauvreté n’est pas vice ». Eduquer la population pour qu’elle puisse connaître la valeur du travail et pour qu’elle puisse gagner sa vie dignement est un travail de longue haleine, mais Madagascar devra s’y atteler dès maintenant afin que notre progéniture vive dans la paix.

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